Je viens d’apprendre que cette proposition de loi sur les informations "positives" vient d’être décrétée "non constitutionnelle"par la Cour constitutionnelle. Je lis aussi que Reporters sans frontières (RSF) a qualifié cet amendement d’"inacceptable pour un pays membre de l’Union européenne", estimant que "seuls des Etats comme la Chine ou la Corée du Nord se dotent encore de ce type de législation rétrograde et anachronique".
Cette réaction me met en colère car j’ai besoin d’objectivité et d’honnêté. Imposer en majorité et de manière unilaltérale des informations alimentant la peur et la violence n’est-elle pas une autre forme de dictature ? Pourquoi devrions-nous accepter la loi des médias qui nous impose une prédominance de nouvelles alimentant massivement la perte de confiance en l’homme ? Pourquoi la liberté d’expression ne consisterait-elle pas à nous donner la liberté de choisir nous-même l’actualité dont nous avons besoin, avec une publication justement proportionnelle de bonnes et mauvaises nouvelles ? Pour moi, il n’y a aucune liberté d’expression à nous imposer une vision unilatérale du monde dans le traitement de l’actualité tel qu’il existe aujourd’hui. Pour moi, la liberté d’expression consiste à traduire le monde tel qu’il est, dans ce qu’il a de pire comme ce qu’il a de meilleur. Et il en va de notre liberté de choisir ce que nous souhaitons lire et ce dont nous souhaitons nous inspirer. Ce n’est pas aux médias de nous dicter la manière dont nous devons juger les événements. Je n’ai pas besoin d’un tuteur pour ne pas dire un "dictateur" pour m’aider à lire et à décrire l’actualité. Or, aussi longtemps que les médias feront le jeu des politiques, des grands lobbies économiques et de tous ceux qui font commerce de la peur, le plus gros marché de la planète, cette cause ne sera pas entendue...