Il y a deux volets à la diversité, l’un est le recueil de données personnelles, l’autre l’usage qui en sera fait. Je pars d’une perspective différente, parce que vivant en Angleterre et travaillant principalement pour des organisations de solidarité internationale qui emploient un nombre considérable de gens de toute nationalité, couleur, origine ethnique., etc. La lutte contre les discriminations est encadrée par la législation britannique, et tout manquement est sévèrement sanctionné pour autant qu’il puisse être prouvé. C’est dans cette perspective que les gens acceptent le fichage de leurs données personnelles.
Il y a au départ la reconnaissance que la notion d’égalité telle qu’elle est comprise actuellement perpétue les inégalités, puisqu’elle n’aborde pas les discriminations frappant certaines couches de la population, discrimination d’accès à l’éducation, l’emploi, aux soins de santé etc. Au contraire, cette notion d’égalité maintient le statu quo. L’émancipation des femmes en est un exemple frappant, puisqu’il a été nécessaire de créer des lois pour redresser le déséquilibre qui les désavantageait., alors qu’il existait une égalité de principe.
On peut tergiverser à propos des méthodes pour assurer cette diversité, mais il est difficile de trouver des arguments contre. La diversité est le corollaire de l’égalité des chances.