AVERTISSEMENT :
Le présent article vise, comme mes précédents, à apporter, en matière de communication linguistique internationale, une proposition constructive, innovante, pratique, dont l’efficacité est démontrée, avec beaucoup de références et de pistes de recherches.
Depuis mon article "Polémique médiatique autour de l’espéranto", quelques énergumènes s’évertuent à poser des entraves à des échanges constructifs et conviviaux. Ils se sont engouffrés dans le sillage d’un certain "Asp Explorer" qui avait pris la défense de l’ex-journaliste Pierre Bénichou, lequel avait eu, sur Europe 1, un comportement non seulement mensonger, mais, aussi, vulgaire, ordurier et grossier, en disant de l’espéranto que personne ne le parlait et en ajoutant "C’est une merde !". Comble de raffinement, ce "Asp Explorer" a expliqué ainsi sa démarche pour prendre sa défense : "Voici que ma plume me démange, je la sors donc de mon cul et me lance dans une de ces analyses courtoises et mesurées qui, vous le savez, sont ma spécialité."
Certes, dire que personne ne parle une langue peut être interprété comme si cette langue n’était que très peu parlée. Une langue peu parlée serait peu intéressante, et langue pas parlée du tout serait totalement inintéressante. Or, au présent, cette langue au passé riche en personnages d’exception, est bien plus utilisée qu’on ne le suppose. Il est clair que les gens qui jouent ainsi sur les mots misent sur l’ambiguïté de l’expression dans le but de détourner l’attention du public des multiples facettes de cette langue en préférant en parler au passé sans tenir compte du présent.
En s’appuyant sur des théories fumeuses, quelques uns de ces individus se sont évertués récemment de démontrer que l’espéranto était aussi difficile que les autres langues, ce qui est démenti dans les faits. Il est la première langue étrangère de bon nombre de citoyens unilingues de pays très divers à qui il donne une ouverture sur le monde ce qui ne l’a pas empêché, depuis ses origines, d’attirer de grands polyglottes, notamment lorsque le Dr Zamenhof eut la visite inattendue d’un grand passionné de langues (en connaissant une trentaine) et de poésie, Antoni Grabowski, son premier interlocuteur en-dehors de son épouse. Auteur de "Langues sans frontières" (éd. Autrement), Georges Kersaudy, a été amené à parler, écrire et traduire, durant sa carrière de fonctionnaire international, une cinquantaine de langues d’Europe et d’Asie, dont l’espéranto qu’il avait appris dans sa jeunesse.
Il se trouve que Claude Hagège a motivé publiquement, au moins à reprises, qu’il ne voulait pas apprendre l’espéranto du fait que "c’est une langue trop facile", ce qui ne l’empêche pas d’en reconnaître les mérites : “Il n’est pas vrai, au moins si l’on songe à l’espéranto, qu’une langue artificielle soit un froid mécanisme produit par les lois de la pure raison. L’espéranto fut une oeuvre de passion, animée par un puissant élan d’idéalisme. Il n’est pas vrai non plus qu’une langue artificielle ne permette que de parler de choses banales et soit inapte à l’expression des mouvements de l’âme. Il existe une poésie lyrique en espéranto, par exemple.“ (“Halte à la mort des langues“, Paris : éd. Odile Jacob. 2000 p.21-22). En 1993, lors d’une conférence à Valenciennes, il en avait donné cette image pertinente : “C’est dans sa facture une langue que l’on peut considérer comme une des grandes langues de l’Europe”. (…) “Je pense que l’espéranto est une solution parmi d’autres, et qu’il pourrait avoir pour lui l’avantage, sérieux, à savoir que, contrairement à n’importe laquelle des langues de vocation européenne, il n’est pas, lui, précédé ou suivi d’un engagement politique et national. C’est la langue d’aucune nation, d’aucun État. Et c’était du reste l’idée de son inventeur, Zamenhof (…), en 1887, l’avait dit dès cette époque, quand il a publié (…) le premier livre qui proposait l’espéranto. On le sait depuis longtemps donc, l’espéranto a pour lui, avait pour lui, a toujours pour lui, de ne pas être la langue d’une nation et d’un peuple, encore moins d’un Etat au sens hégélien du terme, ce qui sont des traits plutôt favorables.”
La communication, dans les sciences en général, et en médecine en particulier, est un sujet trop important et trop grave pour s’en laisser détourner. Mieux vaut donc se fier à son bon sens et à l’avis de gens qualifiés plutôt qu’aux élucubrations de goujats animés par un désir de vengeance, portés sur la calomnie et la diffamation.
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