Dire qu’Albert Camus a soutenu les algériens dans leur lutte contre le colonialisme Français, c’est faire un raccourci qui nous éloigne de la vérité. Si l’auteur de l’Etranger a fait l’effort de reconnaitre l’extrême déchéance de la Kabylie, ce qui lui vaudra une notoriété certaine, il n’en fera pas plus lorsque il y eut les massacres du 8 Mai 1945, ni encore moins lors de la guerre d’indépendance de Novembre 1954, lorsque la torture sera érigée en système de gouvernance. Il suffit pour s’en convaincre de rappeler sa fameuse phrase prononcée à l’Académie Royale de Suède lors de la remise du prix Nobel, par laquelle il se rangera définitivement du coté de sa mère, la France coloniale, au détriment de la justice. Communiste de la première heure, Albert Camus, même s’il s’en écartera un peu par la suite, n’aura jamais réussi à se départir du dogmatisme marxiste qui a toujours considéré les colonies comme une zone de non droit où les puissances occupantes pouvaient faire ce qu’elles voulaient. Y compris procéder à des exterminations de population comme ce fut hélas le cas pour les Indiens d’Amérique et pour les populations autochtones d’Algérie. Par le simple fait que ces "peuplades" n’avaient pas encore atteint le niveau d’organisation du modèle prolétarien européen. Une lamentable dérive des auteurs du Capital qui sera reconduite par tous les régimes et partis communistes de la planète. Pour Camus, il n’a jamais été question de remettre en cause le système colonial, même si par moment il en condamnait les dérives. D’où sa fameuse phrase de Stockholm "entre la justice et ma mère, je choisirais ma mère" . Ce qui n’empêchera pas, y compris 45 ans après la fin du régime colonial, la langue française " ce butin de guerre" selon la célèbre phrase de Kateb Yacine, d’avoir encore une place privilégiée dans la société algérienne. On observe depuis plus de 5 années un réel engouement pour la langue de Voltaire chez nos jeunes écoliers et lycéens, engouement fortement soutenu par l’Etat Français qui s’implique davantage dans la formation des enseignants de Français.
En ce qui concerne Saakashvili, le président de la Géorgie, il s’agit d’un mégalo adoubé par l’imbécile Georges Bush, dont l’association de malfaiteurs fera tant de tords à toute la région du Caucase. Pour la Russie, c’est une grande revanche sur l’Oncle Sam et un retour remarquables sur la scène internationale. Force est de reconnaitre qu’elle doit de vifs remerciements à Bush et à Saakashvili i, qu’elle devrait décorer de l’ordre de Staline.