"Notre président va perdre le dernier gros morceau de son électorat avec cette mesure". On pourra au moins lui reconnaître ce courage et de la lucidité.
Que pouvait-il faire ? Les choix possibles (limités en cette période budgétaire difficile)
1- Financer à minima : en ce cas, le RSA n’aurait été qu’une simple aide financière (comme je l’ai expliqué dans mon article récent) puisque l’accompagnement vers l’emploi n’était pas financé. L’esprit initial du projet Hirsh disparaissait et cela revenait à changer les noms de "RMI" et l’"API" en "RSA".
2 - Financer en prenant sur la PPE (prime pour l’emploi) : c’était injuste socialement (prendre aux pauvres pour donner aux pauvres)
3 - Faire appel à la solidarité nationale en créant une taxe sur le capital et les revenus fonciers par exemple. C’est une décision lucide qui sauve le projet RSA. Néanmoins on peut critiquer deux choses : l’intervention de cette mesure postérieurement à la loi TEPA, ce qui fait que se trouvent exonérés les riches bénéficiaires du bouclier fiscal, le risque de fragiliser certains propriétaires bailleurs à faibles revenus. Il faudrait, à mon avis, examiner ces deux points et corriger ces défauts.