Comme je vous comprends. Il est illusoire de penser qu’un professeur, jeune de surcroît, puisse trouver seul la réponse à un tel défi. Vous avez le mérite de la franchise en avouant votre "défaite". Comment ne pas échouer dans ces conditions. Pour certains, continuer, c’est risquer la dépression ou perdre le goût du métier.
Je travaille depuis près de 30 ans dans le secteur de l’insertion, et je peux vous assurer qu’il faut de l’obstination, de la lucidité et de la modestie pour poursuivre aujourd’hui sur ce terrain miné.
Il y a une quinzaine d’années, on pouvait encore tenter des choses et réussir avec le public dont vous parlez.
Aujourd’hui, dans ces établissements ghetto ou dans les Ecoles de la deuxième ou troisième chance, on fait du sur mesure en espérant sauver ceux qui veulent le plus s’en sortir et les moins cons d’entre eux