Une boïte de pralines de tonton demy >
"Le 11 septembre est à nouveau de saison. On peut annoncer sans se tromper que les vautours médiatiques vont tourner dans le ciel blogosphérique pour remettre les plats du doute quant aux événements qui se sont réellement produits et qu’ils ont tué des milliers de personnes.
A nouveau, des faux-semblants de Presse vont régurgiter leurs forums juste pour dénigrer les victimes et blanchir les coupables, et par simple goût de la provocation. Comme on jette des graffitis injurieux dans les cimetières silencieux et peu promptes aux réponses à la provocation malhabile et forcément haineuse, sourdement à basse note.
On verra encore, des patrons de Presse vulgaire lancer des débats factices et juste pour faire de la tune sur le dos des défenestrés. On verra des commentateurs perpétuer les pires affirmations décervelées et encore démenties par les faits. Pis encore, on verra des écrivains de foire publier des articles minables qui prendront le grand soin de prendre toutes les apparences de la rigueur des dissertations honnêtes, mais sans jamais y parvenir : ça fait des années qu’ils le tentent en vain et qu’ils continuent comme seule la stupidité l’oserait.
Aussi, on verra des lycéens sans diplôme ni étude vendre leur film "Loose Change" sur le net comme des arsouilles apprentis vendeurs d’assurances faisandées et mensongères. C’est le dernier rang des compositeurs d’événements qui se sont mis en rôle sur le net. Et leurs bêtises vont à la vitesse de l’électricité remplir l’espace du net qui reste pourtant vide de leur substance. En d’autres termes, c’est du bavardage du siècle...
On entendra des humoristes abonder dans les thèses conspirationnistes et se rétracter aussitôt et tout pour alimenter le non-événement, en face ou contre l’événement réel dont les morts n’ont plus droit à la parole. Ce sont les vifs qui parlent en leur place et pour nous imposer leurs paroles de tombeaux vides, comme leurs théories dissolues et sans trame ou sans le fil qui tiendrait le tout.
Heureusement, il est une justice dans le sens commun et qu’elle est appliquée à la mesure de la lecture de ces torchons qui se disent de la Presse. C’est que les magouilleurs du buzz piquent du nez dans la poussière du Ground Zéro. En d’autres termes, les prétendus "journaux citoyens" qui font buzziness de ces contre-vérités n’attirent plus que les marginaux raffolés de théories grotesques, comme celles qui voudraient ou fantasmeraient la survie de Elvis Presley ou même de Kennedy.
Tout ce bal des menteurs ou des auto-intriguants est en train de s’achever : tellement ils ont amené des excès intolérables ou inadmissibles dans une société ouverte, qu’ils tentent de la fermer à la raison. Finalement, le mensonge s’éteint lui-même et par les dimensions excessives de sa propre complexion ridicule et impossible : il se veut si grand et despotique qu’il s’étouffe ou éclate avant même d’avoir conquis le monde qui est plus grand que lui tout comme le lectorat raisonnable.
Demian West"