Mélenchon a parfaitement raison : la soi-disant guerre au terrorisme est une guerre bidon. Ce qu’elle vise n’a rien à voir avec les droits de l’homme, la protection des démocraties occidentales ou la promotion de la démocratie. Ce qui est en jeu dans l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan, ce sont d’abord les intérêts énergétiques et géostratégiques des Etats-Unis, et ensuite de leurs divers serviteurs (ce qu’ils appellent leurs alliés).
Les politologues anglophones ont d’ailleurs démasqué tout cela il y a déjà quelque temps, à commencer par l’anglais Nafeez Mosaddeq Ahmed dans son ouvrage de 2002 The War on Freedom (Londres, Media Messenger Books) : voir pages 48 à 62 (où l’on trouvera entre autres l’histoire de Unocal et des pipelines (gaz et pétrole)) et pages 68s. L’épisode sordide de Unocal est également relaté par le politologue et sociologue états-unien Chalmers Johnson dans son livre The Sorrows of Empire (New York, Metropolitan / Owl Book, Henry Holt & Co., 2004), pages 176-181.