L’euphorie boursière d’hier n’était qu’une pause dans la dégringolade et d’ailleurs, aujourd’hui même, les bourses européennes ont certes progressé mais sans comparaison avec la journée d’hier. Quand à Wall street, la fébrilité (dixit le Monde) a remplacé le soulagement d’hier.
Il ne s’agit pas de caler ses réflexions sur les cours de la bourse (vendredi dernier, c’était la fin, hier, nous étions sauvés...) mais d’essayer d’ouvrir bien grand ses yeux. Les fondamentaux, comme disent les "experts", sont pourris jusqu’à l’os. Tout n’a pas encore été dit par nos chers banquiers et financiers. Personne n’est plus capable de comprendre ce système, mis en place à coups d’équations, dans sa globalité.
Les économistes, les bons et les mauvais, ne peuvent que se raccrocher qu’à ce qu’ils peuvent appréhender et maîtriser, à savoir leur idéologie et leur instinct, pour tenter de nous expliquer cette crise. Parfois avec talent et pédagogie, parfois avec une mauvaise foi sans complexe. Remarquons, en exagérant à peine, qu’il n’y en a pas deux du même avis.
Le numéro de Sarko et de ses collègues européens, avec 1700 milliards mis sur la table, a servi, et servira sans doute à rassurer les différents acteurs du marché. Mais pour combien de temps avant que d’autres paramètres ne viennent compliquer la donne. Rien ne dure et cette réponse simple à un problème d’une complexité effrayante ne suffira pas.
Malgré leurs beaux discours paravents, destinés à endormir le bon peuple, ILS souhaitent que rien ne change. ILS connaissent très bien les dégats engendrés par la dérégulation et le monétarisme appliqué avec zèle, aussi invoquent-ils Keynes et ses théories comme rideau de fumée, en attendant que tout redevienne comme avant. Une terrible erreur stratégique selon moi qui nous entrainera vers le fond.