L’inquiétude d’une guerre interne au PS
Martine Aubry, victorieuse mardi de la douloureuse compétition pour la tête du PS, a pris, hier, les rênes d’un parti qui vient de se déchirer. Ségolène Royal, malgré sa défaite, s’est empressé d’assurer ses ambitions intactes pour 2012.
Certains craignent le début d’une guerre interne au PS. Ce qui serait un obstacle de plus à l’accession au pouvoir aux prochaines présidentielles. Le député de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, très actif dans la campagne de Martine Aubry, a protesté et mis en garde : « Je ne souhaite pas qu’au sein du PS, on ait une espèce de cohabitation de deux lignes politiques qui donne l’impression, à la sortie, que plus personne ne dit rien. »
Car entre Aubry et Royal, rien ne sera plus jamais comme avant. Après cette épique bataille de votes, elles resteront dans tous les esprits (même les leurs), des éternelles ennemies. La nouvelle secrétaire va, en outre, devoir composer avec les fabiusiens, les strauss-kahniens... Ainsi que les partisans de Benoît Hamon, qui, même s’ils ont permis son succès, étaient en concurrence avec Aubry au départ.