J’aurais interprété sa mise en relation de la civilisation et de la force différemment : à mes yeux, clairement, la civilisation va de pair avec l’impérialisme. Et je trouve que la civilisation occidentale se débrouille très bien : suprématie financière (avec un récent dérapage), prosélitisme idéologique (Droits de l’Homme obligatoire pour toute l’Humanité), uniformisation des pratiques culturelles (des MacDo en Chine, des 4x4 en Inde), et des modes de pensée (réductionnisme et raisonnements hypothético-déductifs), luttes pour la monopolisation des ressources et contre les idéologies contradictoires, etc.
En tant qu’outil d’opression, la civilisation est à abattre ; on a tort d’opposer civilisation et barbarie. Pour autant, il ne s’agit pas d’abolir nos institutions, nos modes de vie et de pensée : il s’agit juste d’en ôter les caractères délétères : prétentions universalistes, tendances uniformisantes, incompatibilités pathologiques avec ce qu’elle ne contrôle pas, etc.