La force de la 5° république est la séparation des pouvoirs et des responsabilités. D’un côté, le Président est élu au suffrage universel et n’a de comptes à rendre qu’au peuple. Il est élu sur un projet politique qu’il doit avoir les mains libres d’appliquer par la suite. Ce lien suppose qu’il reste en phase avec la nation et s’en aille lorsque le divorce est consommé. Le Général de Gaulle l’a parfaitement assumé. Par contre, ses successeurs se sont accrochés au poste comme un tique sur un chien et on a subi la honte d’une fin de mandat minable sous Chirac qui est parti avec 20% d’opinions favorables.
Le premier ministre est le chef du gouvernement. Il conduit la politique définie par le président et propose les lois au parlement. Ce dernier peut le faire sauter par le 49.3 mais comme le président de la république peut dissoudre l’assemblée, aucun député ne crachera dans la soupe au risque de perdre sa gamelle s’il n’est pas réélu.
Il est par conséquent inconcevable que le président de la république se comporte comme un chef de parti. Cela est contraire à l’esprit de la 5° république et Sarkozy fait une énorme erreur politique en ne restant pas à côté de la mêlée.
Laissons les partis se chamailler. De toute manière le Sénat n’a aucun pouvoir et les députés nous ont foutu dans la merde en votant l’une derrière l’autre toutes les lois qui ont supprimé la souveraineté nationale, galvaudé notre citoyenneté, mis en concurrence forcée les travailleurs français avec les esclaves du tiers-monde et détruit l’industrie de notre pays. Que le parlement crève de sa belle mort et qu’il ait le moins de pouvoirs possibles est une nécessité. Les erreurs de Sarkozy pourront être réparées par le prochain président élu par le peuple.