Michel Santi : "Le diagnostic coule pourtant de source et, du reste, les crises bancaires du passé l’ont bien démontré : Le redressement ne pourra s’effectuer que dès lors que le système aura été complètement désinfecté."
Quelle belle occasion que cette crise en effet que de nettoyer le systeme, le moraliser, lui donner des bases nouvelles et saines.
En subventionnant le trou sans fond des actifs toxiques, les gouvernements tentent de sauver non seulement l’insauvable( et insolvable), mais ce que ne mérite pas de l’être. J’entendais encore à la radio tout à l’heure un économiste libéral suggerer que les actionnaires de Total "méritaient" une bonne partie des bénéfices, car ils ont "risqué" leur argent dans le capital du-dit Total (l’argument qui tue. Mais quand les actionnaires exigent délocalisations, dégraissages, rentabilité forcée afin de maximiser les profits, c’est pas eux qui paient les pots cassés).
Alors pourquoi les actionnaires des banques ne mériteraient pas d’être sanctionnés pour avoir participé avec frénésie à un casino où les martingales ressemblent à des escroqueries ?
Par bêtise, dogmatisme, intérêts croisés, le systeme risque de manquer une occasion unique. Il sera sans doute bientôt temps de passer à autre chose.