Tentatives de régression sur les droits à la contraception, à l’interruption volontaire de grossesse, à la procréation assistée, se multiplient, soit par des lois contraires aux droits des femmes, soit de manière insidieuse et sournoise.
J’ajoute que, d’un point de vue philosophique et éthique, les hommes ne pourront être pleinement humains - et donc…. hommes en tant qu’individus tant que des hommes commettent des injustices contre des femmes, voire même qu’un seul homme commette une seule injustice contre une seule femme et qu’il ne saurait donc y avoir, en définitive, une "cause des femmes" qui ne soit pas, en même temps, par essence, celle de… tous les humains.
Certes, par rapport à certains excès, un droit particulier peut préserver des individus particuliers d’autres individus tout aussi particuliers et il serait sans doute dangereux de priver les premiers de cette "protection". En la matière, il faut donc savoir faire preuve de prudence et ne pas retirer précipitamment la "barrière de sécurité".Mais, il n’en demeure pas moins que, dans le cadre d’une lutte globale pour la promotion, le développement et la défense des droits universels de tous les humains, il importe de poser comme objectif l’abolition de droits qui seraient spécifiques aux femmes, sauf à admettre - pour des motifs religieux par exemple - que les femmes ne sont pas pleinement des êtres humains ou qu’elles sont des êtres humains particuliers et que, dans les deux cas, elles nécessitent un "traitement" particulier qui ressortirait à la "protection" (y compris contre elles-mêmes et avec tout ce que cela implique comme interdictions, recommandations, obligations, limitations, surveillance, contrôle…), l’"indulgence", la "tolérance"… accordées par la Société et, finalement, par… les hommes et les hommes seuls !