Bonjour Sylvain,
cet évènement nous paraît extrêmement représentatif, cas d’école même, de ce qui nous arrive partout, et dans tous les pays, sous des formes diverses :
Un changement devant lequel on reste perplexe quand à son intérêt pour le peuple malgache, mais manifestement appuyé en douce par les médias -et donc les pouvoirs qu’ils servent- qui présentent le nouveau candidat comme "soutenu par la rue", ce qui sous-entendrait que l’on voudrait, paradoxalement, lui prêter une légitimité.
Mais "la rue", celà représente quelle proportion de la population ? Il est très facile de provoquer des manifestations et d’apparents soulèvements, et il existe d’ailleurs des professionnels dont c’est la spécialité ; rappelons-nous par exemple comment des boites de com américaines avaient participé à l’organisation des "mini-révolutions" dans les pays de l’Est après la chute de l’URSS ( Ce que l’on a appelé, si je me rappelle bien, les révolutions oranges) .
Quand on consulte d’autres sources que les médias officiels - le net, bien sûr- , on se rend compte que le Président légitime malgache n’était pas si impopulaire que l’on voudrait nous le faire croire, que son bilan ne serait pas si négatif que celà, et que le tableau que l’on nous présente est faussé et mensonger.
Celà semble être un exemple de plus de ces "tours de passe-passe politiques", militaires ou électoraux, que l’on inflige régulièrement aux peuples pour leur confisquer progressivement ressources et richesses, au profit de petites "élites" (synonyme : maffias) affairistes et asservies aux grands pouvoirs mondiaux. Pour en comprendre les mécanismes, il faudrait bien connaître les quelques familles qui mènent le jeu, les enjeux économiques et financiers malgaches, et surtout qui en tire les ficelles internationales.
Une histoire habituelle, hélas...
Quand à ceux qui ricaneraient en se disant que celà serait propre aux pays du Sud, et que "l’Afrique sera toujours l’Afrique", on peut leur rappeler que ce qui s’est passé chez nous, depuis un peu plus de vingt ans, sous une forme plus "soft", évidemment, n’est peut-être pas si différent dans le fond : sous le terme de privatisations, par exemple, quand du patrimoine français a été systématiquement bradé à des intérêts étrangers (internationaux...), et quand il apparaît que la majorité de nos personnages politiques, jusqu’aux plus hauts, ont de tels liens avec ces intérêts étrangers que l’on en arrive à se demander de qui ils sont les représentants et qui ils servent réellement.
Le putsch malgache : une péripétie, une étape de l’intégration de Madagascar au "nouvel ordre économique", peut-être ...
Cordialement Thierry