@Ramila,
J’ai un peu de mal à saisir votre message, d’autant plus que je ne connais pas Madame Alonso, n’habitant pas en France. Mais il ne faudrait pas faire l’erreur de croire que le travail des femmes est un acquis du féminisme. Il y a 60, 70 ans et bien avant, les femmes travaillaient déjà dans des usines de tissage ou ailleurs plus de 40 heures par semaine, élevaient comme elles pouvaient leurs enfants, s’occupaient de toutes les tâches ménagères, et connaissaient un taux de mortalité maternelle comparable à celui des pays en voie de développement aujourd’hui, et combien d’entre elles sont restées veuves après la guerre de 14. Le travail ne libère pas les femmes, pas plus qu’il ne libère les hommes. Il représente aujourd’hui pour beaucoup d’entre elles une nécessité économique comme il l’était autrefois. Heureusement aujourd’hui, les femmes ont la possibilité de faire les mêmes études que les hommes, d’assumer des postes de haute responsabilité, de quitter un conjoint abusif et de choisir leur indépendance si elles le souhaitent. Reconnaître les disparités qui subsistent, les différences de salaires à travail égal, la plus forte précarité du travail des femmes me paraît une bonne chose, surtout si elles continuent à être en majorité celles qui ont la charge des enfants. Je ne vois rien de très radical là-dedans.