@ Imhotep et Maugis :
C’est très interressant d’un point de vue linguistique que d’examiner dans le détail la portée des propos, encore faudrait-il que vous débattiez et vous mettiez d’accord sur UNE phrase, à savoir celle qui est imputée à NS.
Citation de Libération : http://www.liberation.fr/politiques/0101562915-le-circuit-de-la-parole-presidentielle
- "...c’est le socialiste Henri Emmanuelli
qui a marmonné :
« On peut dire beaucoup de choses de Zapatero. »
Et le chef de l’Etat a répliqué :
« Il n’est peut-être pas
très intelligent. Moi j’en connais qui étaient très intelligents
et qui n’étaient pas au second tour de la présidentielle ! »..."
Deux petites remarques au passage :
1. Selon Libération, c’est donc le président qui parle le premier de l’ntelligence de Zapatero pour la mettre en doute et non pas H.Emmanuelli...Ce qui change beaucoup de choses.
2.Pour la demonstration de Maugis :
- « Locuteur 2 : Zapatero n’est peut-être pas très intelligent mais il a été élu. »
phrase
énonçant deux assertions supposées vraie selon laquelle Zapatero a été
élu et qu´il est intelligent, et un doute sur la quantité de cette
dernière qualité ; le locuteur ne sait pas si c´est, peu, moyen, ou
beaucoup (très).«
C’est bien vu, mais vous ne tenez pas compte de la présence du »mais« dans l’énoncé !
En effet, l’adverbe »peut-être« auquel on ajoute la conjonction »mais«
est lexicalisé : à l’entrée »Peut-être,...Mais...« , le petit Robert renvoie à »sans doute« , c’est à dire synonyme de »certainement, assurément.«
Ce qui est logique puisque la fonction de »mais« est, selon le même dico : »(d’)introdui(re) une idée contraire à celle qui a été exprimée.«
Cela indique que l’énoncé entier souligne un paradoxe du même ordre que dans les énoncés : »il est peut-être français, mais il a un drôle d’accent« ou »Il n’est peut-être pas français, mais il n’a pas d’accent«
Ce qui au final, signifie que les deux propositions sont vraies, constatées, et que la deuxième est apparemment contradictoire avec la première et en atténue la portée.
CONCLUSION
l’énoncé d’origine du président de la république est : »« Il n’est peut-être pas
très intelligent. Moi j’en connais qui étaient très intelligents
et qui n’étaient pas au second tour de la présidentielle ! »...«
Ici, la deuxième phrase dissocie clairement le niveau »très intelligent« de la présence au »second tour", (qui est beaucoup plus admirable pour NS)
Donc, la teneur des propos de NS serait plutôt :
Zapatero a été élu,et je l’admire pour cela, même s’il n’est pas très intelligent.
Ce qui va dans le droit fil des propos qu’il a tenu sur Berlusconi et de l’importance d’être réélu...Ainsi que de ce que l’on sait du personnage...