C’est un peu dommage à dire mais se cultiver, c’est s’élever socialement...et je ne pense pas qu’il faille en jouir plus que de raison.
Franchement, je veux bien du rap, il y a toujours eu des musiques plus profondes que d’autres, mais quand on fait l’apologie du rap en tant que « musique », je pense qu’il y a un sérieux problème de définition.
Avant, au 16ème siècle, pendant le Cinquecento, ce qui a permis à l’Europe d’être dans une frénésie artistique, c’est le retour à l’antique, la référence aux anciens. Actuellement, c’est le contraire, on veut nous faire croire qu’on est au paroxysme de l’art tout en faisant main basse sur les anciens. Et si à une époque donnée, on a pu créer quelque chose de tout à fait révolutionnaire, d’intemporel et de fondamental pour les siècles à venir, je ne crois pas que c’est dans le déni de ceux-là - qui sont les garants de l’art au sens noble - que nous trouverons une nouvelle inspiration.
Le capitalisme tue l’art. Le rap est un des instruments du capitalisme, ce style de « musique » contribue à une contre-culture. C’est peut-être un porte-drapeau, un étendard, une tribune pour faire passer des idées, mais je n’en vois pas d’autres utilités.