On hésite entre aveuglement et erreur pour qualifier cet article.

Sur l’UNESCO tout d’abord : « A l’UNESCO, tout va à la vitesse du son. » Ce qualificatif fera se tordre de rire tous ceux qui fréquence la vénérable institution, et en premier ses fonctionnaires... En réalité l’organisme est depuis longtemps paralysé par les luttes de pouvoirs et réglements de comptes qui s’y déroulent entre représentants de ses quelques 200 membres, et hormis les déclarations de principe, rien ne bouge, rien n’avance, rien ne se construit, au grand désespoir des quelques rares persones de qualité qui n’ont pas encore fuit. L’UNESCO est une grande idée que sa grandeur a figé.

Sur les propos de Mr Farouk Abd-El-Aziz Hosny ensuite, qui déclare dans le Monde daté d’aujourd’hui :

"Au nom de ces valeurs qui sont les miennes, je veux revenir sur les mots que j’ai prononcés en mai 2008 et qui ont été perçus comme un appel à brûler les livres en hébreu. Ces mots ont choqué et je le comprends.

Je veux dire solennellement que je regrette les mots que j’ai prononcés. Je pourrais chercher une excuse dans le contexte de harcèlement et de tension polémiques dans lequel ils ont été tenus, mais je ne le ferai pas : aucune circonstance ne saurait être invoquée."

Mr Farouk Abd-El-Aziz Hosny procède ensuite à une juste autocritique et demande à être jugé sur ses actions passées, ce qui n’est que justice, mais lui a la décence de ne pas occulter la portée de ces propos.

Mon propos ici n’est pas de prendre parti pour ou contre sa candidature : bien plus que sa connaissance de la culture, ce que l’on demande au futur directeur général de l’UNESCO est d’être un manager avisé, un inspirateur, un leader qui remette la machine en route et lutte contre la corruption rampante te les lutes d’influences qui gangrène l’institution. Mais en se voilant la face, l’auteur dessert celui qu’il soutient.