Difficile de tirer des enseignements d’un scrutin auquel moins de la moitié des électeurs vont participer, et qui ne porte pas vraiment sur des questions de politique intérieure, mais au vu des sondages, on peut estimer que :
1) Le PS a cessé d’être le leader de l’opposition. Si on ne prend que les voix du centre et du centre-gauche, on constate qu’elles se répartissent entre trois partis qui font chacun entre 10 et 20 % des voix, et que la fourchette se resserre.
2) Finalement ce sont les Verts qui ramassent les électeurs qui abandonnent (momentanément ?) le PS, ce qui parait naturel, car le Modem n’est guère autre chose qu’un parti de droite.
3) Il n’en demeure pas moins qu’en accordant à Bayrou une surprime à titre personnel, il n’est pas exclu qu’il puisse figurer au second tour des prochaines présidentielles, surtout si le PS ne choisit pas son candidat avec suffisamment de soin.
4) L’extrème gauche rassemble et stérilise 15 % de l’électorat et le NPA ne fait pas mieux que l’ancienne LCR.
5) Il n’ a pas de remarque particulière concernant l’UMP, et le FN aura sans doute du mal à survivre à la disparition inéluctable de son leader.
Sur un plan plus général, quel intérêt-y -a-il de savoir que la LCR fera 5% des voix à des premiers tours, et que de Villiers, ou que les pêcheurs à la ligne, feront 3 ou 4 % ?
Ne pourrait-on pas faire l’économie de ces premiers tours et passer directement au second ?