• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


krolik krolik 29 juin 2009 19:46

Je ne vois pas trop ce que Pujadas vient faire dans l’article.
Que les Russes et les Ukrainiens amortissent leurs avions en les louant « à façon » à qui paie c’est bien connu, et depuis longtemps.
La société Volga-Dniepr est une joint venrure russo-ukrainienne.
La Volga, fleuve russe et Dniepre, fleuve ukrainien.
Au niveau des transports de véhicules militaires, les Russes peuvent aller plus loin, et faire des larguages directement avec les engins sur des berceaux amortisseurs, assez spectaculaire pour un T72 largué de 200mètres..
J’ai fait deux voyages d’accomapgnement dans ces avions. An124 veut dire qu’il peut emporter 124 tonnes de charge utile, mais en fait il peut emporter plus, personnellement j’ai convoyé des charges de 150 tonnes, tant qu’il n’y a pas une panne de moteur au décollage.
Dans un cas on a fissuré un pare-brise à 500mètres d’altitude. La tour de contrôle a dit que l’on devait revenir se poser en larguant le kérosène avant car on était trop lourd pour se poser long sur la piste. Finalement, comme un plein de kérosène c’est cher, le pilote a décidé de continuer la route en restant dépressurisé à 4000 mètres d’altitude et en se prenant des bouffées d’oxygène avec des bouteilles que l’on se passait de l’un à l’autre car il n’y avait pas assez de bouteilles pour tout le monde..
C’est comme cela que je suis devenu « frère de bouteille » (d’oxygène) avec un commandant de l’OMON, les forces spéciales du minitère de l’intérieur, la charge était stratégique, donc avec sécurité renforcée..

Dans cet avion pour limiter le chômage et veiller au plein emploi, il y a un pilote, un co-pilote, un navigateur, un mécanicien, un météo...Les gars de la manutention des charges sont logés eux, sans hublot, dans la partie haute à l’arrière de l’avion, on communique avec eux par un téléphone intérieur, ils ont des couchettes de sous-marins, ils sortent de leur trou par une trappe.
Mais c’est la même chose pour le personnel de bord, on rentre dans l’avion, on monte à l’échelle dans la partie haute, on replie l’échelle et on ferme la trappe de sortie.
Dans la version civile, il n’y a que le pilot et le co-pilote qui ont des sièges dignes de ce nom. Les autres ont des sièges ordinaires, non fixés au sol. Le navigateur avait un fauteuil Louis XV, qu’il entretenait amoureusement.
Pour les accompagnateurs c’est plutôt spartiate : des banquettes, pas de ceinture de sécurité.. mais l’ensemble est tellement lourd que l’inertie fait que l’on ne craint pas des coups d’orages et de se faire secouer.
On ne peut pas fumer où cela est marqué dans local pour passagers, mais par contre on peut aller en fumer une avec le pilote dans le réduit arrière, là où il y a tous les relais de contrôle de l’avion, en écransant son mégot dans une boite vide de sprats, sur les relais électriques.
En faisant de tels voyages on en apprend plus sur la science, la technique post soviétique, la notion de réglement de sécurité, la société russe en général, qu’en lisant Le Monde chaque jour pendant 10 ans.

Il existe aussi la version An225 avec 6 moteurs, capable d’embarquer 225 tonnes de frêt, cette version a été développée pour le transport de la navette Bouran...
@+


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès