le parisien voyageur est souvent surpris de la qualité esthétique des projets qui sont mis en oeuvre. La grande tour pyramidale serait une cerise le gâteau de Paris, devenue une métropole en pointe en matière de qualité de vie.
Rien que cette phrase me fait froid dans le dos...pas vous ?
Certes, il est loisible de critiquer l’usage unique de l’effet de dissuasion d’usage de la voiture, implicite dans cette politique des couloirs de bus. Et à maints égards, il est vrai que l’on pourrait réfléchir à un système permettant aux voitures de pouvoir utiliser ces couloirs lorsque de embouteillages se créent. Mais les parisiens ont appris à n’utiliser leur voiture que pour les déplacements les plus nécessaires, et à utiliser le dense réseau de transport public pour le reste.
Point de vue éminemment bourgeois, qui ne prend pas en compte les gens qui ont besoin de se déplacer rapidement en voiture pour leur travail. Les plombiers, les vitriers, les électriciens qui ne peuvent plus circuler et encore moins se garer ne peuvent plus travailler et finissent par fermer boutique. D’où une désertion des classes populaires et un embourgeoisement massif de la population parisienne. Car, contrairement à la définition que vous en donnez, le socialisme n’est qu’un projet d’embourgeoisement général.
Assurément, l’investissement, et la réussite du Vélib montre que la voiture n’est pas la « petite reine » de la majorité socialiste et plurielle, mais plutôt une Marie Antoinette qu’au lieu de guillotiner, on aurait ramené à un état de « citoyenne comme les autres ».
Encore un point de vue bourgeois, opposant les travailleurs du tertiaire, qui ont tout loisir de se déplacer en vélo, aux masses laborieuses qui se passeraient bien de ce genre de privilèges de classe.