En adoptant cette attitude inédite (un courrier) et en lui donnant une publicité médiatique au lieu de régler le problème en interne, Martine Aubry s’est tiré une balle dans le pied.
D’une part en accréditant l’idée que le PS n’est plus capable que d’une chose : étaler ses bisbilles en public au lieu d’attaquer frontalement Sarkozy sur sa casse sociale et ses délires budgétaires.
D’autre part en donnant à Valls la possibilité d’une réponse de même type et tout aussi cinglante dans le ton.
Enfin, en étalant au grand jour son incapacité à régler ce genre de problème car il est évident que Valls, un tantinet borderline, n’est pas touchable pour autant.
LE problème du PS à l’heure actuelle est beaucoup moins Valls (malgré quelques prises de position très discutables) qu’Aubry elle-même qui n’est pas devenue Première secrétaire par adhésion, mais comme PPCD (Plus Petit Commun Dénominateur) de la coalition anti-Ségolène.