Malheureusement ni le film ni cet intéressant article ne vont au véritable fondement des raisons de la soumission volontaire.
- On comprend bien comment ce système aliénant se régule, s’entretient et se développe mais pourquoi et par quoi est-il rendu possible ?
Existe-t-il un véritable système alternatif collectif à prendre en exemple, même chez les autres espèces animales ?
Le fait même que les individus se regroupent (en tribu, en communautés, en couple,...)n’est-il pas déjà porteur de l’acceptation tacite de la soumission ?
Comment expliquer la généralisation des systèmes d’emprise sur la liberté des individus à travers l’espace et le temps si ce n’est par l’existence d’un besoin profond d’obéissance consubstantiel au simple fait d’être ?
Le film effleure à peine une partie de la réponse en abordant « la peur » mais hélas sans dérouler la pelote, il reste dans le domaine social sans plonger dans des raisons de nature psychanalytiques qui pourraient permettre d’aller aux racines, et finalement même dans son propos il parle des effets plutôt que des causes et se comporte comme ce qu’il prétend dénoncer.
Sur la musique des « rage against the machine », le film se finit par un montage serré d’images de révolte, de casseurs qui au bout du compte ont pour effet de resserrer la cohésion des esclaves par la demande d’un rétablissement de l’ordre, de la sécurité et en conséquence par l’acceptation tacite du renoncement à la liberté.
Pour ma part je ne crois plus aux possibilités de solutions collectives à ce « problème » (est-ce un problème ?), on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux, pour la simple raison que le bonheur est déjà en eux mais la plupart n’ont pas la capacité... de vouloir le trouver