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Stephanesh 28 août 2009 03:03

@ Gollum les talibans sont en partie des soufis, même si ils se wahabisent progressivement...


Ce qui caractérise le soufisme, est avant tout le culte du sheikh et la transmission de la baraka, le culte des maîtres morts la lignée des maître qui fait classé le soufisme par les salaf comme des spirits

Il existe aussi un culte des djinn dans le soufisme dont l’auteur (guénonien qui ne se nomme pas) oublie de mentionner pourtant il y en a encore en Algérie...

Autre confusion, le soufisme jilanien, fait effectivement partie du sunisme melekhite, mais islam melekite ne veut pas dire soufisme...

Actuellement le soufisme représente moins de 1% de l’islam. Rappelons enfin que le fous de dieu sont des exceptions, la plupart des soufis se caractérisent par une pratique intérieure de l’islam et assidue de l’islam...

Qabalah et soufisme ont des points communs et des points de divergences, pour un rapport entre soufisme et mystique juive, vous pouvez lire Obadyah et David Maïmonide, Deux traités de mystique juive, chez verdier...

On pense que dans les premiers temps de l’islam, les juifs convertis ont pu influencé le soufisme, mais ces juifs étaient plus vraisemblablement des adeptes de la mystique de la merkabah, voire d’autres tendances de la mystique juive ancienne...

Ce qui caractérise ces différentes approches (merkabah, qabalah, soufisme, mystique dyonisienne de denis l’aréopagite...) est qu’elles furent influencées par le néoplatonisme, particulièrement par Proclus, le dernier maître de l’académie d’Athènes, fermée au Ve siècle par les corbeaux noirs, (oh pardon les chrétiens) avec des ouvrages comme la Théologie d’Aristore ou le livre des causes, qui sont des résumés des Eléments de théologie de Proclus...

Les doctrines spirituelles se partagent entre une mystique des lettres (Abulafia et hassid allemands du IXe-XIIIe siècle chez les juifs, ibn Arabi chez les musulmans, etc...) et une mystique des noms divins (Jilani, Qabalah) 
L’approche est quelque peu différente dans la mystique des lettres, le mystique agit comme si il était dieu qui créait le monde, dans ce cas il le rénove, les lettres y sont considérées comme les éléments fondamentaux, la première création en quelque sorte,
la mystique des noms divins (des sefirot dans le judaïsme), fait plus référence à la prière, à l’amour de dieu...

Cette influence possible de juifs convertis sur la mystique musulmane, fait que celle-ci est rejetée par les salafistes... En réalité les mystiques qu’ils soient juifs, chrétiens, musulmans, sabéens se sont abreuvés à la même source : le néoplatonisme

Il existe des spéculations sur les influences de la spiritualité tantriques que celui soit hindouiste ou bouddhiste sur l’islam, mais cela se réduit à des hypothèse... On ne peut d’ailleurs écarté une influence du tantrisme qui est aussi une mystique des lettres sur le néoplatonisme...

concernant une remarque idiote : dans le monde ancien, un livre était une chose tellement précieuse que l’on se souciait plus de l’étudier que de voir si son auteur était juif, musulman, chrétien ou païen ou que sais-je encore... Il y a des gens qui ne parviennent pas à imaginer le prix du papier en l’an 1000 (et je ne parle même pas du parchemin)

Pour donner une comparaison, un livre imprimé au XVIe siècle de 200 pages en format in-16 (le livre de poche) coûtait sur les 1000€, le livre manuscrit était, 500 ans avant, 10 à 20 fois plus cher et plus rare


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