Cette
démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le
terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que
sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ;
elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes
pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir
assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le
reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel
et plus démocratique.
Guy DEBORD
Maintenir sous perfusion un système qui s’écroule et qui est voué à l’échec n’est jamais qu’une forme de totalitarisme. Les peuples n’ont plus les moyens de décider de quoi que ce soit. Les banques décident, les états exécutent, les peuples acceptent de plus en plus l’inacceptable.