Avant d’analyser cette affaire et d’en tirer des conclusions pleines de bien grands mots, il aurait sans doute fallu commencer par remarquer que l’histoire se déroule dans l’Académie de Créteil.
Ce qui en limite singulièrement la portée.
Il s’agit d’une zone où la République n’est plus présente et que les français ont largement déserté. Les lois habituelles ne s’y appliquent donc plus et on doit y appliquer des lois et des règles particulières adaptées aux nouvelles populations.
A quoi sert-il alors d’invoquer Victor Hugo ou Jules Ferry ?
Alors qu’il faudrait d’autres référents pour parler de Bobigny.
Il parait donc logique que l’on puisse proposer de l’argent pour lutter contre l’absentéisme scolaire, qui doit concerner 30 ou 40 % de ce que l’on convient encore pour quelques temps d’appeler des « élèves », par simple analogie avec le reste de la France.
Mais ne saviez-vous pas que dans les pays d’où proviennent les populations dont vous parlez ici, seule une part très minoritaire de la jeunesse est effectivement scolarisée dans des établissement où l’on cherche réellement à transmettre un savoir ?
Dans ces contrées éloignées, la majeure partie de la jeunesse est laissée libre de tous mouvements, ou bien parquée tant bien que mal, sans grande surveillance, dans des locaux que nous n’oserions pas qualifier d’école ou de lycée.
Les « élèves » dont vous parlez ne font que reproduire à Créteil les comportements qu’ils auraient eu chez eux, et voilà tout.
Rassurez- vous tous, c’est une mesure qu’on ne proposerait pas ailleurs, là où il y a encore de vrais « élèves », mais il n’empêche qu’elle est peut-être parfaitement adaptée au public auquel elle s’adresse.
Et si ceci vous étonne, calmez-vous donc, gardez-en encore sous le pied, ménagez vos capacités d’indignation, car vous n’avez pas encore vu le plus beau. Victor Hugo, Jules Ferry, l’Education Nationale, tout ça c’est terminé.
Ceux qui ont eu l’occasion de vivre dans les pays dont nous parlons comprendront ce que je veux dire.