Salut, Gruni.
Quand bien même Chirac serait, comme Pasqua, condamné à de la prison ferme, il ne verrait jamais les murs d’une cellule grâce aux nouvelles dispositions judiciaires qui substituent les peines de prison inférieures à un an à des peines alternatives pour désengorger les établissements pénitentiaires (une mesure qui, allez savoir pourquoi, ne vaut pas pour les petits délinquants condamnés en comparution immédiate).
Pour ce qui est de la suppression du juge d’instruction qui verra probablement le jour, il n’est pas sûr qu’il ne soit pas remplacé à terme par un magistrat ou un collège de magistrats indépendant(s). Cela ne va évidemment pas dans le sens souhaité par Sarkozy qui voudrait pouvoir balayer toutes les affaires politico-financières en mettant en place des procureurs aux ordres. Mais cette indépendance pourrait lui être imposée par la Cour européenne de justice.
Enfin, concernant Ségolène, je pense qu’elle a fait une erreur d’appréciation en estimant, à tort, que la cote de popularité de Chirac allait entraîner une large désapprobation par les Français de son renvoi en correctionnelle. On a connu Ségolène plus inspirée dans sa perception de la société.
Bonne journée.