Le 9 septembre 1989 et le 11 Septembre 2001 sont les deux versants de la même vallée. Le 9 Novembre, l’ennemi commun qui permettait de cimenter les sociétés occidentales par la peur d’une force extérieure disparaît. Dès lors, privé de force de cohésion interne (religion, morale, traditions) et privé de force de cohésion externe (ennemi commun), les nations perdent toute raison d’exister et la société libérale globalisée progresse à grand pas.

Le coup d’état du 11 Septembre est une tentative pour recréer un ennemi commun et une cohésion externe. Les politiques savaient très bien qu’il serait difficile voir impossible de recréer une cohésion interne dans une société devenue très multiculturelle. Ils ont alors tenté de se créer un ennemi externe, le « terroriste islamique », espérant ainsi attaquer du même coup, la cohésion interne de l’islam. Cela a été un échec misérable. L’attentat a réussi, les gens ont fermés leurs geules, mais la mayonnaise a du mal à prendre. La guerre contre le terrorisme n’a pas remplacé dans l’opinion la guerre froide.

Le 11 Septembre 2001 et donc une continuation d’un processus enclenché avant le 9 Nobembre 1989, un processus d’affaiblissement historique des nations qui perdent tout pouvoir, un processus de destruction de la politique par destruction des conflits, un processus de libéralisation de l’économie et des moeurs, un grand vide politique, qui durera jusqu’à la décantation et à la création d’un gouvernement mondial fédérant quelques états continents.

Dans les années 2010, nous ajouterons une date qui correspondra à la crise de la dette des états. On ne sait pas quand, mais cette date arrive. De la, suivra une période d’incertitude d’ou sortira soit le chaos (game over de la civilisation) soit une organisation politique mondialisée mise en place en catastrophe pour parer au plus pressé. Si c’est cette solution qui prévaut, alors nous aurons vécu une des périodes historiques les plus remarquables.