Sauf à être un « intégriste du capitalisme financier », un « pur croyant du système », tout le monde sait désormais que la Bourse est totalement déconnectée de l’économie réelle ; on peut également n’être qu’un « j’m’en foutistes » et penser ne pas être concerné ! Ils ont tort ces « j’m’en foutistes » car les incidences néfastes de ce système financier nombriliste, exclusif de lui-même, en totale négation de l’économie réelle, les toucheront forcément un jour ou l’autre !
On peut même se demander : qu’est-ce que c’est que la bourse aujourd’hui ? Et surtout comment s’en sortir les cuisses propres de ce cercle vicieux : mathématicofinancier vicieux ?
Autrefois, cette bourse s’appelait « bourse des échanges », et elle justifiait cette dénomination dans le fait qu’il était nécessaire pour quelqu’un qui avait investi dans une entreprise, comme associé actionnaire ou comme prêteur obligataire, de pouvoir se procurer, si nécessaire, ceci le plus rapidement possible, des liquidité et d’une façon strictement encadrée : établissement de cours, surveillance des marchés, contrôle de l’information financière et comptable. Elle se justifiait également comme instrument de collecte de capitaux pour mener à bien des projets économiques d’importance nationale et même internationale ; à condition, dans ce dernier cas, qu’il s’agisse de coopération internationale à vocation réellement économique et non de domination voire de guerre économique pour dominer l’autre !
Ensuite, mondialisation économique oblige, exclusivement financière en fait, de « Bourse des échanges » elle est devenue « Bourse des valeurs » et ensuite « marchés financiers » ; là les valeurs mobilières, qui existaient sous forme papier et qui impliquait du temps de traitement, mais aussi une certaine « temporalité » lié à cette matérialisation papier ; ces valeurs mobilières ont été dématérialisées pour devenir des unités de comptes informatiques ! A partir de là, de cette dématérialisation, par la cotation en directe, instantanée (qui ne dure qu’un instant), en continue, la « temporalité boursière » étant supprimée, n’étant même plus nécessaire d’avoir des « connaissances » pour faire de la « bourse », cliquer dans un réflexe pavlovien, en fonction d’une alerte préprogrammée, étant suffisant, la porte était alors ouverte à tous les excès ! C’est alors que la bourse des échanges ou des valeurs est devenue le temple de la spéculation financière, ceci, dans des proportions inimaginables : à l’excès et même à l’abus !
Ce sont alors des ingénieurs financier, purs mathématiciens, virtuoses de la martingale casinotière, des ces concepts mathématiques auxquels mêmes les dirigeants de Banque ne comprennent absolument rien ; eux, qui, par des méthodes de pure « trading », ont alors pris le,pouvoir ! Dans ce système, de la même manière que les jeux sont truqués dans les casinos, pour que les propriétaires, entendez les actionnaires, ne soient pas perdants, tout comme pour les loteries nationales, tout est bidouillé mathématiquement ! De la même manière qu’au casino : il faut trouver des gogos et ils sont légions !
Chaîne de Ponzi, système de ventes pyramidales, ou cavalerie financière comme le font les banques ; il n’y a pas de différence ! Tout ceci relève d’une escroquerie généralement réaliser au détriment de gens cupides, sauf que là, l’immensité du système, il est mondialisée, fait qu’il y a des répercutions néfastes sur l’économie réelle ! Quelle différence y a-t-il entre Madoff et le reste des banquiers ? Ils font tous la même chose, de la cavalerie financière, sauf que Madoff a fait les choses, et c’est là ou c’est un crétin, en son propre nom… alors que les autres pratiquent au nom d’un « système » mondialisé ! Madoff aussi avait mondialisé son système mais il lui avait donné son nom, et, donc, la possibilité de l’identifier et de le désigner comme coupable !
On sait parfaitement, ceci depuis le premier krach boursier recensé en 1636 en Hollande, comment se termine la spéculation sur les « dérivés » ou « sous-jacents », avec l’affaire des bulbes de tulipes . Normalement la partie de poker menteur des banques aurait dû s’arrêter là… mais les Etats-Nations, au lieu de siffler la fin de la partie, ont bêtement remis au pot… et c’est ainsi que la partie à pu gentiment reprendre et de plus belle encore ! Mais elle s’arrêtera un jour ou l’autre cette partie de poker menteur… il y aura forcément des banqueroutes car les banques ne savent pas réellement où elles en sont de toutes ces manipulations financières ! Il n’y avait qu’une solution pour arrêter tout ce cirque : nationaliser les Banques en défaut de paiement et ensuite réglementer les pratiques financières de ces Banques nationalisées !
Vous dites : « les théories économiques n’ont pas évolué au rythme de la finance. Il y a tout simplement que c’était impossible car il n’y pas, là, dans le capitalisme financier la moindre considération économique !
C’est simple et même simpliste : il n’y a plus aucune théorie économique, il n’y a que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne s’ignorent pas, se combattent les unes les autres !
C’est impensable qu’on en soit arriver à un tel extrémisme du « capital » sur l’économie ; le problème de l’économie, de la science économique en fait, c’est qu’il n’y a pas d’« ingénieur système »… qu’il n’y a que des spécialistes : une spécialisation au spécieux et au fallacieux !
Il faut cesser de raisonner l’économie en termes exclusif d’individualisme méthodologique et la raisonner également en termes « histologiques » : de tissu économique organique ; d’un ensemble émergent de la masse des agents économiques, d’un système émergent, d’un « méta système », ou même d’un « écosystème économique » impliquant des règles propres, différentes mais complémentaires de celles qui concernent les agents individuels !
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