Au fait....
merci à l’auteur pour cet intéressant article ;
Sur l’antisémitisme chrétien.
L’un des critères qui le distingue du nazisme c’est l’effet de la conversion. Bien entendu, loin de moi l’idée que la « conversion ou la mort » soit autre chose qu’une barbarie. Elle est néanmoins révélatrice d’une vision du sujet qui admet qu’il puisse rejoindre la communauté des croyants. Chez les nazis, conversion ou non, on restait juif et on était traité comme tel.
Même chez les antisémites orthodoxes, un Juif converti était accepté pleinement. Si bien que les barons baltes râlaient contre l’afflux dans les sphères influentes de Juifs convertis que l’on prenait pour des Baltes en raison de leurs noms germaniques, et qu’on annoblissait volontiers (tout haut-fonctionnaire russe était de facto annobli par sa charge).
En fait, il revient à l’église catholique espagnole le triste privilège d’avoir décidé qu’un converti, lui et sa descendance, était encore un être impur jusqu’à tant de générations. Cela valait tout autant pour les juifs que pour les musulmans.