Trente ans après, « les conséquences de la
guerre chimique menée par les Etats-Unis sont toujours et
partout visibles », explique Mme Nguyen Xuân Phuong, une
Vietnamienne d’une cinquantaine d’années, responsable en
France d’un projet d’aide aux enfants victimes des produits
toxiques largués sur les forêts et les champs du Vietnam. on
voit encore dans les rues des villes et dans les campagnes
des gens mutilés - sans jambes, sans bras, aveugles, des
corps tordus. Ces problèmes sont en grande partie liés aux
défoliants utilisés dans les opérations militaires souvent
qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire
de l’humanité ».