Ce que vous dites est extrêmement juste mais fait l’économie d’une réflexion plus approfondie sur les causes.
Les léo lagrange et autres existent toujours.Ils sont là et ils ont de gros moyens. Mieux, en subventions, professionnels, appointés, et désormais assez grassement appointés, ils ont plus de moyens qu’il n’en ont jamais eus. Le secteur sanitaire et social associatif doit mobiliser de l’ordre de 1,6 millions d’employés. L’appel d’air des militants vers les hautes structures partisanes n’explique pas tout, et même n’explique rien.
Il y a eu professionnalisation et démobilisation de l’engagement social associatif. Les bonnes volonté bénévoles ont été découragées par les pro. ceux ci ont souvent transformé les assoc en fromages dont les buts sont essentiellement internes au détriment du projet. Il ne suffit pas de faire des vœux pieux en disant, la gauche devrait retourner au charbon, il faut se demander pourquoi cet abandon, non pas des sinécures, mais des buts poursuivis initialement. Parce que comme vous le remarquez vous même, d’autres ont pris leur place, sans moyens, sans subventions, sans permanents.
Votre description, à nouveau très juste, même si elle se limite au PC, donne le sentiment que ces « générosités » étaient en partie des stratégies d’ascension sociale des intervenants et que, les buts personnels atteints ( il y eu une proposition de lois de ces milieux visant à permettre la rémunération des « bénévole permanent » à hauteur de 40 Kf par mois ! ) il se sont un peu désintéressé de leurs« publics ».
Il y a peut être un autre élément d’explication/ L’intitulé de votre article pointe les contradiction de votre démarche. Le niveau monte. A 80% d’une classe d’âge au bac, il y a gros a parier que les banlieues n’attendent plus autant qu’on les conquierent ou les reconquiers, mais qu’elles disposent du vivier de bonnes volntés nécessaires pour développer elles mêmes des formes associatives. La preuve en est justement l’existence d’autres mouvements qui eux se développent. D’ailleurs, vous êtes vous même scandalisé qu’elles puissent, elles aussi, touché des subventions. Comment, pas vraiment pro, pas vraiment à gauche pas vraiement laïques !
Une des raisons de la désaffection des professionnels du secteur sanitaire et sociale de gauche pour les « pauvres est peut être lié au sentiment de ne plus être écouté quand ils disent la messe.
Exemple que je cite souvent, RESF, les mêmes qui prônent la diversité pour les petites filles des algériens francisés au départ d’Algérie et la reconnaissance de leur irréductible identité, s’évertuent à faire croire qu’un Sri lankais arrivé depuis trois mois dans une école française est un exemple d’intégration. Le second est complètement paumé, a besoin d’eux et se trouve sans défense face aux assistants sociaux. La première connaît les règles du jeu, sait que l’animateur à besoin d’elle pour toucher son salaire, mais n’est pas vraiment prêt à accepter qu’elle ait ses idées à elle.
Aujourd’hui, la question n’est plus »d’aller aux pauvres« leur apporter les lumières mais de s’engager ensemble dans l’action sociale dans la mixité sociale. C’est d’ailleurs ce que font les églises évangéliques dans les banlieues et cela marche. Le problème dela gauche est peut être moins »d’aller au peuple" que d’accepter l’idée quelle en fait partie comme les autres, ni plus ni moins