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Halman Halman 3 mars 2010 10:17

On peut avoir les ordinateurs les plus puissants du monde, si les logiciels sont conçus erronés on aura toujours des réponses erronées.

Certains types de logiciels sont excellents pour calculer certaines choses, tout comme certains ordinateurs selon leur conception de base.
Les programmeurs peuvent choisir de programmer tel type de calcul et négliger certains autres (les ordinateurs n’ont pas une puissance de calcul infinie et il faut faire des choix pour que la simulation ne dure pas des milliers d’années mais seulement quelques heures ou minutes, d’où des choix de programmations déchirants), les résultats des simulations seront forcement en conséquences.
C’est un phénomène connu en sciences et flagrant en programmation informatique. On programme ce que l’on s’attend à avoir comme résultat. Pas forcement consciemment.

Il est impossible avec le peu de données recueillies sur toute la planète de s’imaginer avoir une vue réelle et exhaustive de la situation atmosphérique générale à un instant t assez précis pour que les super calculateurs puissent calculer quoi que ce soit de fiable à plus de quelques heures.

Depuis les années 1970 cela n’a pas changé. Faire une prévi fiable à plus de 6 heures est utopique.

Quand on passe 10 ans toujours au même endroit, il est facile de simuler dans sa tête l’évolution de la météo pour la journée. Mais déplacez vous de 100 km, la météo locale vous semblera totalement incompréhensible.

Pour y arriver il faudrait que quasiment toute la planète soit recouverte de stations météos tous les mètres, et non pas uniquement au sol mais en 3D, dans l’atmosphère aussi. Il faudrait dans l’idéal avoir un ballon sonde tous les mètres cubes dans toute l’atmosphère. Impossible évidemment. Donc on doit déduire comme on peut avec le peu de données ridicules que l’on a.
Il y a pourtant des compagnies aériennes qui acceptent d’équiper leurs avions de stations de sondages météos afin que les données atmosphériques sur le trajet soient transmises aux calculateurs, mais même si tous les avions étaient équipés, cela ne suffira jamais à avoir une couverture idéale de toute la planète.

Quand on a la température, la pression, l’humidité sur un point du sol, on ne peut que déduire que relativement correctement ce qui se passe à la verticale de ce point. Les formules mathématiques sont encore trop peu fiables. Cependant, avec un petit ordinateur antique des années 1970, les formules basiques de météorologie, une bonne connaissance de l’aérologie locale on pouvait avoir des courbes fiables pour quelques heures. Mais jamais plus.
Sans compter qu’il faut inclure non seulement les paramètres physiques de l’atmosphère, mais aussi du sol, puisque la restitution de l’ensoleillement sur l’atmosphère varie considérablement d’un sol à l’autre. Une carrière et un champs de blé créeront des ascendances. Un sol humide et boisé des descendances.
Et aujourd’hui encore on a même pas encore de modèle de mathématique fiable pour modéliser une ascendance. L’atmosphère étant bien plus complexe que ce que l’on peut s’imaginer.
Il faut donc inclure dans le modèle chaque champs, selon sa culture, sa saison, chaque parcelle de sol.
Impossible sur toute la planète en temps réel évidemment.

Autant avec quelques formules simples il est possible de calculer précisément l’altitude, le type, l’importance de nébulosité, les ascendances, les déclenchements de orages localement sur une demie journée, autant les données fiables manquent pour faire des prévis à plus long terme sérieusement.

De plus il y a un phénomène que les programmeurs connaissent bien. Plus vous augmentez la durée et le pas de calcul d’une simulation informatique, plus sa précision diminue, les calculateurs n’ayant jamais une précision de calcul infinie. Donc plus on veut simuler loin, plus les calculs divergent. C’est flagrant en astronomie avec les simulateurs gravitationnels.

C’est le problème des conditions initiales dans les simulations informatiques mises en évidences par Lorentz dans ses simulations du fameux attracteur de Lorentz dont on voyait les vidéos il y a 20 ans à la Cité des Sciences.

Critiquer donc les prévisionnistes météos à long terme n’a pas de sens.

Ce qui aurait du sens ce que ceux qui se risquent à faire des prévis sur plusieurs semaines ou plusieurs mois genre Laurent Cabrol qui n’a pas la moindre formation scientifique de base ferment leurs bouches et arrêtent de raconter n’importe quoi à la moindre émissions sur la météo.

Quant à ceux qui nient le réchauffement climatique, je leur suggère de passer des années au moins une demie journée par jour en l’air, dans l’atmosphère à ressentir tous les phénomènes, évolutions à la journée, à la semaine, au mois, à la saison, à l’année de ce qu’il se passe au dessus de leurs têtes. En volant, bien sur.

Alors ils seront par la force des choses enclins à un minimum d’humilité sur leurs avis bien tranchés.

Parce que oui, l’atmosphère ne se comporte plus tout à fait de la même manière aujourd’hui que dans les années 1970. Des changements subtils et évidents et visibles à l’oeil nu se sont produits.

Ce n’est pas en se contentant de regarder les cartes de météofrance.fr ou du jt de 20 heures que l’on peut s’en rendre compte.

C’est en passant sa vie en l’air, dans l’atmosphère, à y ressentir tout ce qu’il s’y passe à longueur de journée à toutes les altitudes.


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