Nous y voilà. Le dogme derrière le pragmatisme affiché.
Réduire les impôts, des riches principalement, pour favoriser la croissance est devenu une fin en soi depuis dix ans. Par principe.
Résultats : non seulement cela n’a eu aucun effet économique positif (certains très négatifs même comme les exonérations sur les heures supplémentaires), mais en plus, la politique fiscale n’assure plus des recettes suffisantes pour financer les dépenses publiques, et ne joue plus non plus son rôle de correction des inégalités, avec une fiscalité progressive devenue famélique à force d’être la cible de ce gouvernement (IR, ISF, droits de succession).
La France a encore de la marge de manœuvre par rapport à d’autres pays « libéraux » (43% de prélèvements en France contre 49% au Danemark et en Suède), et si en plus d’éminents économistes cités dans mon article affirment que dépasser le seuil de 50% ne nuit pas à l’efficacité, pourquoi ne pas essayer ?
Faire comme vous le faites le choix idéaliste du moins d’impôt est un à priori idéologique insoucieux de l’efficacité économique et sociale.