L’admiration sans borne que vous éprouvez pour un écrivain qui n’est, de l’avis de personne, ni majeur ni inoubliable (Nabe est un histrion), ne doit pas occulter le réel. Surtout que vous en appelez à celui-ci.
Nabe, comme de nombreux artistes infiniment égotiste, n’a jamais eu d’yeux que pour son ambition démesurée. Il n’est intéressé que par lui-même et n’a, contrairement à ce que vous écrivez, jamais été seul. D’une part, à l’instar de toutes les personnalités ultra-narcissiques, il est servi de courtisans. D’autre part, le parti baasiste l’aurait toujours... encouragé. Avouez que pour un indé, ça pose son homme.
Loin de fuir les mondanités, il traîne ses pas dans ceux de son (talentueux) père. Et contrairement à ce que vous affirmez, il n’a jamais fui les médias. Deux archives de l’INA sont disponibles, l’une avec Ardisson en 1989 et l’autre avec Ruquier en 2001.
Probablement, il a donné des entretiens dans quelques journaux. Comme les autres. Ou plutôt, comme tout le monde. Littéraire.