Ce qui m’énerve, c’est que l’article précise que le jeune élève journaliste est boursier. En quoi cette « condition » donne-t-elle davantage de poids à son propos ? On peut être d’origine modeste et accepter les valeurs dominantes (ce n’est pas un reproche de ma part, une simple constatation). Cela me rappelle « l’ouvriérisme » qui a sévi et sévit encore dans certaines organisations de gauche et d’extrême gauche : tout ce que disait « un prolo » était « Saint Jean Bouche d’or » et les affreux petits bourgeois tenus de se prosterner devant. Mais un ouvrier comme un étudiant boursier peut dire des sottises de même qu’un « intellectuel » ou un « bourgeois » ! La « connerie » est universellement « partagée » et je ne m’exclus pas forcément du groupe !
Ce qui me gène aussi, c’est l’appellation « putes » .Il y a eu un article sur Agoravox intitulé « la journée de la pute par référence, semble-t-il au film »la journée de la jupe« .Eh bien, moi qui ai vu et fort apprécié le film, je n’avais pas fait la relation.Le terme »pute« me gène car il est méprisant..Pourquoi ne pas dire »prostituée« ? Certains penseront peut-être que je coupe les cheveux en quatre, que je fais ma délicate mais que nenni : chaque mot a un sens précis et je hais les termes qui méprisent et rabaissent un être humain.
Pour le reste, Mélanchon a tout compris et il a parfaitement raison. La majeure partie des journalistes participent à la mise en place de leurres qui visent à distraire les lecteurs, auditeurs,téléspectateurs des vrais problèmes : il n’y a qu’à voir la place accordée aux, faits divers les plus graveleux, ceux qui attisent le voyeurisme, excitent les plus bas instincts, ceux qui font peur également...Rappelez-vous combien on nous a »cassé les oreilles avec « l’affaire Courjaut » par exemple. Ces deux derniers jours, on a distillé la peur avec les grandes marées alors qu’avant on n’en parlait jamais .Evidemment, je ne parle pas du sommet de Copenhague qui nous a abrutis avec la Vulgate réchauffiste....
Les médias dans l’ensemble visent à anesthésier, décerveler en mettant sur le devant de la scène des sujets inintéressants pour détourner l’attention de ce qui est vraiment important : la crise et ceux qui en sont responsables et qui en profitent à plein.