Certains pensent que le « petit journaliste » est un novice juste sorti des couches.
Ne nous y trompons pas, pour entrer dans une école de journalisme, aujourd’hui, la meilleure et priotaire voie est la sortie victorieuse de science po, comme par hasard la même filière que la plupart des politiques au pouvoir.
Oui il sort de nurserie le « petit journaliste » cette nurserie qui fait des élites hautaines et déconnectées des réalités de la vie. Il sera journaleux de base, puis rédac-chef et si son papa est argenté, aura les portes ouvertes pour les salons élyséens ou pour le vingt heures de bouygues s’il a une belle gueule et quand rongé de fatigue, mains caleuses du travailleur, colonne déformée par le poids des soucis, visage déformé et ridé par l’usure, à 60 ans il resignera tout en racontant à ses petits enfants du troisième ou quatrième lit comment il s’est fait un politique de gauche alors qu’il était jeunot frais émoulu de Lille ou de Paris.....
Comment cette engeance peut-elle être objective en baignant dans le bain de cette nomenclature, le choix étant de faire carrière sans vague et devenir quelqu’un ou de faire son job dans l’éthique et se cantonner aux chien écrasés ou devenir free lance mais libre et pauvre.
Le système est corrompu jusque dans sa façon de créer des mirages professionnels, le journaliste n’est pas celui qui est charismatique, qui sait écrire, qui respecte la déontologie, qui sait garder ses distances, qui a la vocation, mais un diplomé, un type qui pouvait être aussi bien ingénieur des P&C, dessinateur industriel ou maître nageur, qu’importe tant que le compte en banque grossisse et qu’on ait les amis qu’il faut.