À nouveau article
interchangeable avec les dizaines d’autres articles précédant celui-ci : la même
grille de lecture où la multiplication des leurres n’a d’équivalent que la
tortuosité des concepts villachiens.
Bref pour être
concis : M. Villach l’ensemble de vos articles ont pour sujet :
simple et clair ce qu’on appelle : le cadrage cognitif. Système et modèle
supportant ce qui fonde et inspire l’essentiel de mes coms ici-bas : à
savoir Conditionnement&Contrôle et marquant le passage de la Culture vers l’anti-culture
de contrôle et la substitution de l’Expérience par le Conditionnement :
soit la réduction du Singulier au Particulier.
Donc cadrage
cognitif soit un dispositif psychologique consistant à fabriquer le point de
vue de l’observateur : l’invitation à percevoir un objet selon une
perspective déterminée, qui ainsi conditionnera le rapport qu’il entretiendra
avec cet objet : à nouveau mécanisme de Conditionnement dans le but d’incliner
et de formater pratiques/comportements consommatoires et supporter le Contrôle.
Dans un champ
visuel, chacun concevra que l’on perçoit plus facilement certains objets que
d’autres. Il s’agira dés lors de manipuler la perception de l’observateur selon
cette règle, en l’appliquant autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du cadre :
tendance au Total et Global que ce soit à l’échelle micro- ou macro- :
applicable à l’ensemble des mécanismes de l’anti-culture de Contrôle via
Conditionnement.
Bref le sens
informationnel d’une image ainsi réorganisée variera alors selon la volonté,
les intentions, la finalité du manipulateur : ou plutôt conditionneur en
chef.
Considérant que la
première des priorités humaines est généralement d’éviter l’échec : influencer
la manière dont un problème est perçu mènera
dés lors à des solutions radicalement différentes : donc en
conditionnant la perception des individus on oriente et décide a priori des
stratégies et comportements qu’ils adopteront : grosse claque au mythe du
libre-arbitre.
Dans le cadre
particulier de cet article : l’échec pourra être confondu avec la
frustration ressentie par le consommateur en puissance ou le vilain pervers s’astiquant
sur des images de la Redoute.
Bref : la
perspective est la suivante : le gain réel apparaîtra secondaire en
comparaison de la nécessité/objectif zéro perte.
Ainsi, pour le
conditionneur : il sera plus judicieux de poser une problématique en
termes de pertes plutôt qu’en termes de gains possibles : ce qui explique
aussi la tendance à découper l’objet présenté : perte de l’image totale ou
globale : incapacité de la saisir : renforçant ainsi le sentiment de
frustration et non pas augmentant la pulsion désiriste ou consommatoire :
c’est la frustration qui doit soutenir la pulsion d’achat : mécanisme de
captation de la libido de type vampirique maintenant l’addiction du
clone-consommateur : rendu nécessaire par l’infini des possibilités en
matière de production.
Une personne
choisira une stratégie conservatrice quand le problème sera présenté de manière
positive, et choisira une stratégie plus risquée lorsque ce même problème sera
posé en termes négatifs. Tout notre système joue sur les deux tableaux selon l’intérêt :
soit Conditionnement soit Contrôle.
L’effet dominant du cadrage étant intégré au média lui-même ; toute prétention
à l’objectivité est impensable : et d’ailleurs contraire aux intérêts de l’anti-culture
de contrôle et à ses tenants : fragmenter la perception du Monde, de Soi,
de l’Autre chez les individus est la meilleure manière de les contrôler et d’orienter
leurs conduites, comportements, etc…
Nous sommes là
dans un modèle somme toute assez proche de la gestion du bétail que de celui d’une
société humaine.