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c.isme c.isme 7 avril 2008 07:27

Docteur Leon Rotstayn : Donc ce que notre modèle suggère est que ces sécheresses au Sahel dans les années 70 et 80 peuvent avoir été causées par la pollution de l’Europe et de l’Amérique du Nord, affectant les propriétés des nuages et refroidissant les océans de l’hémisphère nord.

Narrateur : Rotstayn a trouvé un lien direct entre l’affaiblissement global et la sécheresse au Sahel. Si son modèle est correct, ce qui sort de nos pots d’échappement et de nos centrales électriques a contribué à la mort d’un million de personnes en Afrique, et en a touché 50 millions de plus. Mais ce pourrait n’être qu’un avant goût de ce que l’affaiblissement global a en réserve.

Professeur Veerabhadran Ramanathan : Le Sahel est juste un exemple du système de la mousson. Laissez moi vous emporter vers un autre endroit du monde. L’Asie, où la même mousson apporte la pluie à 3.6 milliards de personnes, environ la moitié de la population mondiale. Ma principale inquiétude est que cette pollution de l’air et l’affaiblissement global auront aussi un impact nuisible sur la mousson asiatique. Nous ne parlons pas de quelques millions de personnes, nous parlons de quelques milliards.

Narrateur : Pour Ramanathan les implications sont claires.

Professeur Veerabhadran Ramanathan : Il n’y a pas de choix ici, nous devons réduire la pollution de l’air, voire l’éliminer entièrement.

Narrateur : Heureusement, s’attaquer à la pollution de l’air ne devrait pas être trop difficile. Ça ne voudrait pas dire abandonner complètement le pétrole et le charbon. Nous aurions juste à les brûler plus proprement. Et en Europe nous avons déjà commencé : des épurateurs dans les centrales électriques, des pots catalytiques pour les voitures et de l’essence à faible taux de souffre, bien qu’ils ne fassent rien pour réduire les gaz à effet de serre, ont déjà commencé à réduire la pollution visible de l’air. Ce devrait être de bonnes nouvelles pour le Sahel, et dans les dernières années les sécheresses n’ont pas été si mauvaises. Mais il y a un piège terrible. Parce que pendant que l’affaiblissement global est lui-même un danger majeur pour l’humanité, il semble maintenant qu’il nous a protégé d’une encore plus grande menace. Ce qui veut dire que si nous réduisons l’assombrissement, nous pourrions faire face à quelque chose d’encore pire.
Ce fut David Travis qui se rendit compte le premier de ce que serait le monde sans l’affaiblissement global. Ça s’est passé dans ces jours chaotiques qui ont suivit la tragédie du 11 septembre. Pendant 15 ans Travis a étudié les traînées de vapeur, les contrails, laissés derrière les avions volant à haute altitude. Bien que chaque contrail individuel semble petit, quand ils s’étendent ils peuvent couvrir le ciel.

Docteur David Travis : Voilà quelques exemples de ce que nous appelons une frénésie de contrails. Ce sont de larges groupes de contrails. Et en voici un particulièrement bien de la Californie du sud. Voilà la côte ouest des États-Unis. Et vous pouvez voir ici ce réseau entrelacé de contrails couvrant au moins 50%, voire 75% du ciel dans cette région. Il n’y a pas besoin d’être un expert pour réaliser que si vous regardez cette image satellite et voyez ce genre de couverture de contrails, ils doivent avoir un effet sur la température à la surface.

Narrateur : Mais le problème auquel Travis a été confronté fut d’établir exactement de quelle taille était l’effet des contrails. La seule façon de le faire était de trouver une période quand, bien que les conditions pour que les contrails se forment soient bonnes, il n’y avait pas de vols. Et bien sur ceci n’est jamais arrivé. Jusqu’au 11 septembre 2001. Là, pendant 3 jours après le 11, tous les avions commerciaux des États-Unis ont été cloués au sol. Ce fut une occasion que Travis ne pouvait pas ce permettre de manquer. Il s’est mis à rassembler les enregistrements de température à travers tout les États-Unis.

Docteur David Travis : Initialement les données de plus de 5000 stations météorologiques à travers 48 états, les zones qui étaient le plus affectées par l’immobilisation (des avions).


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