On va au clash, quoi qu’il en soit. La seule question, c’est : « dans cinq ans, dans dix ans ou dans quinze ans ? »
Les décideurs flamands - économiques et politiques (’In De Warande’, un groupe d’influence qui, toute proportion gardée, peut se comparer pour la Flandre au Groupe de Bilderberg) -, tout comme les faiseurs d’opinion que sont les éditorialistes et rédacteurs en chef des journaux et de la télévision (très influents en Flandre), ne veulent absolument pas de Philippe comme prochain successeur de Albert II.
Ce dernier semble très fatigué, dépassé et, désormais, résigné. La question de sa succession est clairement posée. Dès lors, au « tsunami » électoral qui, cette fois, a cristallisé comme jamais l’antagonisme « droite nationaliste » au Nord flamand et gauche sociale-démocrate au Sud wallon, viendra sous peu s’ajouter une crise de régime.
Le timing, pour Bart De Wever, est idéal. Cet homme, pour la République des Flandres qu’il appelle de ses voeux, a dès à présent rendez-vous avec l’histoire.
A terme, Gent semble la meilleure candidate comme future capitale flamande.
Bruxelles pourrait jouir d’une protection européenne, dans des modalités encore à trouver.
La Wallonie, quant à elle, pourrait bien entrer dans une relation politique privilégiée avec la France, sinon s’y rattacher.