L’imposture religieuse est une vision globale,…
totalitaire du monde, celui des humains, comme l’univers en général. En
effet,
dés lors qu’elle pose le postulat de la création divine, rien du réel ne
peut
être compris sans la référence au dieu-créateur mais également rien du
réel
ne peut échapper à la volonté dudit démiurge.
Ainsi, aucune religion, sauf à nier le postulat
de la création
divine et donc à se… saborder, ne peut faire ou même tolérer que l’on
fasse
une distinction entre réel et divin, matière et esprit (divin), humain
et
divin, profane et sacré, politique et religieux, pouvoir temporel et
pouvoir
religieux… car accepter une telle distinction c’est considérer qu’une
partie,
plus ou moins importante, du réel échappe à dieu (ou aux dieux) et
qu’ainsi,
en raison même de son autonomie, elle ne participe pas de la création
divine
et ne relève donc pas, in fine, de la volonté et donc de l’autorité
divine.
C’est pourquoi, toutes les sectes religieuses ne
se
contentent pas d’édicter des règles cultuelles mais ont prétention, au
nom de
(leur) dieu, à régir tous les faits et gestes, l’habillement,
l’alimentation,
la sexualité… du troupeau et, au-delà, la conscience même des ouailles.
Le postulat de la création divine interdit toute
liberté
de quelque créature que ce soit. Liberté et divinité sont
irréductiblement
antinomiques. L’ordre divin c’est le primat de la créature sur l’humain,
de la
fidélité sur la liberté, du troupeau soumis, indifférencié sur des
individus, libres, égaux et fraternels…
En France, de récents événements viennent de
montrer
cette intention totalisatrice de la religion. En effet, à peine
instituée par
l’Etat, qui, rappelons-le, dans la logique de la démocratie bourgeoise,
est le
garant de la Constitution, laquelle affirme que la République française
est…
laïque, la représentation musulmane, reprenant l’argument du jurisconsulte
théorisé par les chiites irakiens, considère qu’une
loi publique et laïque contraire à une loi religieuse est… une mauvaise
loi
et qu’il convient donc de modifier ou d’abolir la première pour que la
seconde
puisse être pleinement appliquée.
En la matière, il ne s’agit pas
seulement
d’un « détail », en l’occurrence celui de la photographie d’identité
des femmes, mais bien de la totalité de la société, laquelle, avant
d’être
française, est musulmane, c’est-à-dire
soumise à dieu, puisque dieu est le créateur de… toutes choses. Ainsi,
les
revendications d’une société de conformité religieuse, de soumission à
la
volonté divine se multiplient : aménagement des horaires ou de
l’organisation
des équipements sportifs publics mais aussi des hôpitaux pour que les
femmes y
soient désormais à l’abri de la « concupiscence » des hommes, école
coranique au sein même de l’École publique, reconnaissance de la
légalité
des fêtes religieuses musulmanes comme des juridictions musulmanes,
introduction de l’Arabe (la langue de…
dieu) dans le cursus scolaire au même titre que le Français (langue des…
mécréante-s
?), application de la loi coranique
(voire de la charia ?) en matière de divorce et d’héritage…
Plus que jamais la laïcité est à défendre contre les corrompus de tous bords.