Présentée par M. Damien MESLOT : La nationalité ne traduit
pas seulement l’existence d’un lien juridique entre la nation et
l’individu ; elle est et doit être aussi l’expression d’un sentiment de
filiation entre les deux. Sans la volonté de « vivre ensemble » les
valeurs de la République, la nationalité est vidée de sa substance.
En l’état actuel du droit, la déchéance de la
nationalité française relève du pouvoir réglementaire. (…) Cette
sanction vise des cas limitativement énumérés, à savoir les atteintes
aux intérêts fondamentaux de la Nation, les actes de terrorisme, les
atteintes aux institutions de la République ou à l’intégrité du
territoire national, la soustraction aux obligations du code du service
national et l’intelligence avec un État étranger préjudiciable aux
intérêts de la France.
De fait, il ressort que cette procédure reposant sur la voie
réglementaire est très peu mise en œuvre. (…) En outre, dans le cadre de
l’article 25 du code civil, cette déchéance est trop limitée. Il
apparaît opportun d’étendre la sanction à un nombre beaucoup plus large
d’infractions.
Parce que tout acte de délinquance est l’expression d’un rejet des
règles et des valeurs de la France, il est proposé que tout
étranger ayant acquis la nationalité française pourra être déchu de
celle-ci en cas de condamnation à une peine d’emprisonnement ferme d’une
durée supérieure à trois mois. Cette déchéance se produira
dans les dix ans qui suivent l’acquisition de la nationalité.
http://www.fdesouche.com/125590-proposition-de-loi-la-decheance-de-la-nationalite-francaise-pour-les-delinquants
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2742.asp