1) je ne vois pas en quoi il nous faudrait une cause première, alors même qu’une multiplicité de causes aléatoires ferait tout aussi bien l’affaire et même mieux à en juger par ce qu’on peut comprendre de tout évènement.
2) si cause première et donc absolue il y a, en quoi pourrions nous la connaitre en tant que nous sommes des effets nécessairement relatifs, sauf à se prendre soi-même pour cette cause et donc pour Dieu et/ou croire que cette cause première nous aurait été révélée par Dieu lui-même sous le forme d’un mystère irrationnel dont la validité objective resterait à démonter ?
3) si cette cause première a été révélée à quelqu’un , étant donné la pluralité contradictoires des revendications pour occuper cette place, nous n’avons aucun moyen de savoir à qui elle l’a été et qui et/ou quoi elle est .
Conclusion : Dans ces conditions, sauf à décider arbitrairement qui et/ou quoi elle/il est, il vaut meux décider, si l’on veut éviter des conflits insurmontables sur l’’absolu (« guerre des dieux »), ne pas tenir compte de dieu pour mieux vivre avec les autres, et par conséquent avec soi. C’est exactement cela l’athéisme (a privatif) pratique : ne surtout pas se référer à un dieu quelconque pour vivre d’une manière pacifique et sensée les inévitables conflits de la vie.
Dieu est le seul être qui n’a pas besoin d’exister pour produire les plus grands malheurs du monde (Diderot)