Un constat que l’on pourrait faire, face à la situation de Pierre, est que l’ambition est le meilleur rempart contre la misère. Financièrement parlant.
Pierre a sans doute voulu vivre une vie qui correspondait à celle qu’il connaissait dans son entourage. Sa famille provenait peut-être du même milieu, ses amis avaient peut-être le même parcours que celui qu’il a eu. Un parcours de « français moyen », sans prétention.
Si Pierre avait été plus ambitieux, peut-être aurait-il préféré continuer des études, acheter pour louer plutôt que pour vivre, aurait épousé une femme qui travaille. Mais c’est difficile si l’environnement dans lequel on a été élevé est un milieu ouvrier, car j’y ai souvent rencontré trop de pensées limitantes.
J’ai envie d’ajouter que les études ne coûtent rien de plus que le lycée si l’on parle d’université ou de BTS et que l’on reste vivre chez ses parents. Malheureusement si ceux-ci ont décidé de s’installer à la campagne profonde et ne peuvent payer une chambre à leur enfant, c’est qu’ils ont privilégié leur confort à ses études.
Une règle veut qu’on n’atteigne un objectif que si on se l’est fixé (par exemple avoir 10 000€ d’épargne avant 4 ans). Quand on a l’ambition d’être dans le haut du panier, on risque de n’être que moyen (seulement 5 000€ économisés in fine). Mais si notre seule ambition est d’être seulement moyen (aucun objectif quantifié d’épargne), on risque d’être en bas sans aucune épargne de secours. En extrapolant, que l’on accepte de vouloir avoir plus que les autres ou non est un choix personnel, et il faut en accepter les conséquences.