La ségrégation urbaine : idéalisme, utopie et réalisme
J’ai »voté" pour
parce que j’apprécie l’article en ce qu’il traite une question universelle
majeure en lien avec la vie. Oui la ville est faite de ce qui lie les intérêts,
les volontés, les pouvoirs, l’imagerie, l’inventivité et la créativité mise à
l’oeuvre par la volonté, les marchés, les conjonctions.
En appréciant et partageant la lecture de la science fiction, je dirais dans ce débat qu’il est
souhaitable de continuer et d’enrichir avec cette jolie contribution, qu’il faut
peut être s’entendre d’abord sur la question de la « naturalité »
voire de la nécessité de la ségrégation.
Car il faut peut être renverser la
question de la ségrégation telle que posée et galvaudée par les journalistes et
les moralistes qu’ils soient idéalistes naïfs ou idéologues peu soucieux de
savoir si la mise en oeuvre des principes de justice et de démocratie consiste
à vouloir détruire l’indestructible.
Je pense comme beaucoup que la ségrégation est
inévitable, bien qu’elle appelle une vigilance permanente de la société civile
et des politiques publiques.
Ce en quoi le phénomène de la ségrégation pose
problème c’est plutôt son degré de gravité, celui des inégalités et/ou des
injustices sociales qui la génèrent et qu’elle entretient : gravité des
inégalités, condition des plus pauvres et des plus faibles, difficultés
structurelles d’accès de tous au droit au logement, aux équipements et
services, aux transports et déplacements, …
Ce que la ségrégation appelle ce ne peut être
quelque modèle idéal et totalement impossible de ville égalitaire mais une
réflexion permanente sur la gestion de la ville existante et l’amélioration
permanente de la fluidité sociale
de la ville, de la promotion résidentielle, de la valorisation des populations
et de leurs compétences et capacités à contribuer au développement durable de leurs quartiers comme de la
ville globale par la mobilisation collective, la créativité (dans la gestion,
la construction, la régulation,..), etc..
A suivre et à débattre avec les exemples certes de
Dubaî (pour lequel il y a lieu de dissocier le procès de l’exploitation des
ouvriers et autres victimes du capitalisme financier contemporain) qui n’est
pas seulement ce qu’en disent certains, mais aussi et surtout avec ce
qu’apprennent les très nombreuses expériences constituées aujourd’hui dès la
fin du 19ème siècle, en France même (mouvement HLM, politiques intelligentes
de nombreuses municipalités (principalement de gauche , pas seulement non plus)
, avec les expériences de nombreux pays dont celles fort intéressantes de la Suède,
de la Suisse, mais aussi dans des pays du sud (Favellas, bidonvilles aménagées
et gérées par des mouvements démocratiques..)
A suivre donc et à débattre entre internautes à l’écoute
de l’expérience des architectes, professionnels et chercheurs et militants des
villes et de l’habitat, beaucoup d’internautes disposant de temps et d’idées
ayant à mieux réfléchir et lire avant d’écrire n’importe quoi.