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Mmarvinbear Mmarvinbear 5 août 2010 12:24

Il est vrai que la création de l’ascenseur a totalement inversé la répartition des classes sociales au sein des immeubles. Les « riches » pouvant se permettre d’ investir les étages supérieurs pour profiter de la vue sans avoir à gravir quotidiennement six étages.

Ce qui est aussi interessant de noter, c’est l’inversion parfois totale de la vision de la ville entre l’Europe et l’amérique du nord : ici, le centre est privilégié. Les familles aisées s’y regroupent, aimant les distances courtes et les déplacements faciles. Les plus pauvres devant aller en banlieue.

Effet secondaire toutefois : les classes moyennes ont plus facilement un accès facile à la campagne alors que les plus aisés doivent nager dans la pollution urbaine tout le temps.

Aux USA et au Canada, c’est le contraire. les classes aisées aiment à se regrouper en banlieue, loin de la pollution urbaine. Les transports en communs sont peu dévellopés et la voiture y est roi. Le centre est le domaine des pauvres. Cette règle n’est toutefois pas valable pour certaines villes comme New York, qui sont encore régies selon un modèle européen.

Parallèlement, il est amusant de voir que Paris, avant les travaux d’Haussman, prenait la direction nord-américaine : le centre était saturé d’une population laborieuse sans grandes ressources, et les familles riches partaient en banlieue. Les grands aménagements effectués, les nouveaux immeubles, plus vastes, mieux construits, plus aérés et moins propices aux maladies, ont alors de nouveau accueillis les classes aisées qui ont fini par reprendre le centre, à l’européenne.

En ce qui concerne l’avenir... Ce qui est triste, c’est que les films d’anticipation ne font que reprendre le schéma actuel en l’exagérant. Villes plus sombres (filmées souvent de nuit sous la pluie...), plus sales, plus populeuses, comme si toute l’humanité avait décidé de se replier sur elle-même. Il n’y a pas de véritable recherche sur un nouveau type de ville. Une seule série a essayé de nous montrer autre chose. « Charlie Jade » nous faisait voyager entre trois états possibles d’une ville au sein de trois univers parallèles : on y voyait Cape Town telle qu’elle était, telle qu’elle aurait pu être si la Revolution Industrielle était survenue plus tôt et qu’une société hyper-capitaliste y avait dominé le monde, et telle qu’elle aurait été si les principes de l’ écologie avaient régi la planète.

La série n’a malheureusement pas passé le cap de la première saison...


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