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Voltaire Voltaire 20 septembre 2010 10:26

Le titre accrocheur est assez réducteur. Néanmoins, l’article souligne avec justesse que les plantes OGM se comportent naturellement comme toute plante normale : elles se reproduisent entre-elles et échanges des informations génétiques avec leurs voisines, en suivant un schéma de sélection Darwinien classique.

C’est ainsi qu’il n’y a rien d’étonnant à retrouver des plants sauvages de colza contenant les doubles résistances aux herbicides sur des zones soumises à une pression de sélection herbicide (ici, les bords de routes et autoroutes). Vis-à-vis de l’environnement, cette apparition de plantes doublement résistantes n’est pas un soucis : ces résistances ne confèrent un avantage aux plantes que dans des zones soumises à l’épandages d’herbicides, et n’affecte pas la faune ou la flore avoisinante. C’est en revanche un problème pour les agriculteurs et les services de l’équipement, mais si cela peut inciter les agriculteurs à diminuer leurs traitements pesticides par d’autres méthode plus douces, cela pourrait être un bien pour un mal.

En réalité, sur ce sujet, il faut éviter de se focaliser sur une technique pour revenir aux fondamentaux : tout dépend des gènes insérés dans les plantes OGM. L’idée que l’on puisse confiner ces gènes dans les plants originaux est une abération : il y aura toujours des fuites. Dans un certain nombre de cas, la nature des gènes insérés est sans conséquence en cas de fuite : par exemple dans le cas des vignes résistantes à un virus (causant la maladie du court-noué) testées par l’INRA et récemment coupées par les militants anti-OGM, l’éventuelle dissémination de cette résistance à d’autres vignes aurait été sans conséquence sur l’environnement ou la santé. En revanche, l’utilisation de gènes de résistance à des antibiotiques (utilisés comme marqueurs de transgénèse) est évidemment à proscrire totalement, et celle de gènes conférant des propriétés insecticides (comme pour le maïs Bt) doit être évaluée sur le long terme, en matière de toxicologie chronique comme d’impact sur l’environnement, avant qu’une culture en plein champs puisse être envisagée un jour.


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