Sakineh a déjà été condamnée et jugée en 2006 : elle a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec deux hommes, après le décès de son mari, et a été punie de 99 coups de fouet pour cet « adultère ». Puis l’un de ses deux amants a été jugé pour le meurtre de son mari, et elle a été jugée à nouveau pour complicité de meurtre et condamnée à dix ans de prison. Après être revenue sur des aveux arrachés, selon elle, sous la torture, et résultant d’un interrogatoire mené dans une langue qu’elle ne pratiquait pas, elle a été acquittée du chef de complicité de meurtre, mais condamnée à la peine de mort par lapidation pour « adultère commis en étant mariée ». Dans cette seconde affaire, elle n’a pas bénéficié de l’assistance d’un avocat, ni en première instance, ni en appel.
Ce qui est en cause dans cette affaire, ce sont bien la barbarie de la justice islamique iranienne, la cruauté, la tyrannie, l’oppression des femmes et le déni de droit.