Drôle de jeux !
Contrairement aux espoirs de Sarkozy, les jeux ne sont pas faits et vont singulièrement se compliqués. Sa défaite se confirme mais la victoire du PS n’est plus si évidente.
Il est fort probable que nous assistions à une réconciliation médiatisée des poids lourds du Centre, Bayrou, Borloo et même Morin sous la houlette d’Arthuis. Un renaissance de l’UDF en quelque sorte qui apparaîtrais comme un refuge aux électeurs de la droite modérée en déshérence jusqu’à aujourd’hui.
La psychologie de Sarkozy est celle d’un joueur qui n’aime pas perdre mais qui croit s’accroche trop longtemps à ses illusions faute d’analyser objectivement les faits.
Il pourrait renoncer à se représenter sous la poussée conjuguée de ses « amis » et des sondages catastrophiques. S’il maintient la date de novembre 2011 pour annoncer sa décision, Fillon sera le candidat naturel et se retrouverait brutalement en campagne, un peu comme Jospin en 1995.
Si Sarkozy s’obstine malgré tous les signaux de rejets massifs qui arriveront de toute part, Borloo aura encore plus de chance d’être présent au second tour que contre Fillon et donc de l’emporter au final.
Ce n’est qu’un schéma provisoire, les scénarios sont multiples.
La candidature de DSK perd beaucoup de son intérêt avec un parti de droite autour de Borloo. Le PS parviendra peut-être à réalisé l’unité autour d’Aubry mais aura du mal à se différencier de la droite modérée s’il persiste à défendre la mondialisation sauvage et ne s’engage pas à organiser rapidement un référendum sur les termes du Traité de Lisbonne ratifié illégalement.
Le parti de Gauche et le parti communiste, puisque Besancenot est décidé à jouer solo, bénéficieront de leur pouvoir de nuisance vis à vis du PS et par conséquent de la grosse caisse médiatique contrôlée par la droite, comme Arlette Laguiller en son temps.